4.1. Un exemple : la dyslexie

4.1.1. Définition

La dyslexie est le trouble le plus fréquent des troubles spécifiques de l’apprentissage, elle toucherait 6 à 8 % des enfants d’âge scolaire (INSERM, 2007). En tant que trouble neuro- développemental, la dyslexie implique un développement atypique du cerveau des individus atteints qui conduit à des difficultés d’acquisition du langage écrit. La dyslexie consiste en une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme, chez des enfants intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels. Ainsi, pour être diagnostiqué comme dyslexique, l’écart relevé entre les réalisations scolaires d’un individu en lecture et ses potentialités intellectuelles mesurées par une échelle d’intelligence (QI) ne doit être explicable ni par un déficit intellectuel, ni par un déficit sensoriel ou moteur, ni par des facteurs psycho-sociaux. Quel que soit l’âge de l’élève, celui-ci devrait avoir un écart d’au moins 18 mois à 2 ans entre son âge mental présumé aux tests d’intelligence et l’âge qu’il obtient aux tests de lecture standardisés pour être diagnostiqué comme tel.

Il existe plusieurs types de dyslexie dont les manifestations cliniques recouvrent des mécanismes distincts. L’objet de ce présent travail n’étant pas spécifiquement axé sur l’étude de cette pathologie, nous ne serons que très bref dans la présentation de ses différentes manifestations. Deux grandes variétés de dyslexies sont distinguées: les dyslexies phonologiques et les dyslexies visuelles. Associées chez un même enfant, elles portent le nom de dyslexie mixte. Pour comprendre la symptomatologie particulière associée à ces deux types de troubles, il est nécessaire d’aborder les fonctions impliquées dans le langage à travers les modèles cognitivistes (voir Figure 7). Une atteinte de la voie d’assemblage entraine une dyslexie phonologique alors qu’une atteinte de la voie d’adressage entraine une dyslexie visuelle ou « de surface » (Mazeau, 2005).

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Figure 7. Adaptation du modèle des logogènes (Patterson & Shewell, 1987) ou modèle de lecture dit « à deux voies ».

4.1.2. Résultats de la neuro-imagerie

Un des chercheurs majeurs de la recherche en neurologie clinique de la deuxième moitié du XXe siècle est Geschwind. Ses idées et ses recherches sur la dyslexie ont été parmi les plus novatrices et ont signé le début d’une vague d’études dans le domaine. Selon Geschwind (1965), les taux d’hormones mâles présentes dans le sang du fœtus, à certaines périodes de la croissance du cerveau, pouvaient être à l’origine d’une déviation de la maturation de certaines zones critiques du cerveau (les grandes fonctions cognitives comme le langage). Dans leurs études, Geschwind et Galaburda (Galaburda, 1989; Galaburda, Sherman, Rosen, Aboitiz, & Geschwind, 1985 ; ou voir Galaburda, Rosen, Sherman, & Humphreys, 1991 pour une revue de l’ensemble des études) ont confirmé, avec un échantillon restreint de cerveaux de dyslexiques, la présence d’une moindre asymétrie du planum temporale dans le cerveau des dyslexiques par rapport au cerveau d’un adulte sain. En effet, Geschwind et Levistsky (1968) avaient précédemment montré une plus forte asymétrie gauche du planum temporale chez des adultes sains. Des travaux plus récents réalisés en neuro-imagerie vont cependant à l’encontre de ces observations (Robichon, Levrier, Farnarier, & Habib, 2000 ; Leonard et al., 2001). Une asymétrie du planum temporale gauche encore plus marquée a ainsi été rapportée chez un grand nombre d’individus dyslexiques par rapport à des adultes tout venant. Dès lors, si la signification du degré d’asymétrie du planum temporale reste obscure dans l’explication des symptômes de la dyslexie, il apparaît toutefois que ces anomalies signent la présence de marqueurs biologiques à l’origine d’une anomalie de la maturation du cerveau ayant conduit au trouble dyslexique.

Une autre région du cerveau humain qui a été largement observée est le corps calleux. Le corps calleux permet l’intégration des informations sensorielles, motrices et cognitives entre les deux hémisphères cérébraux et joue un rôle prépondérant dans le maintien de la spécialisation hémisphérique du langage, du traitement des visages ou même de l’attention spatiale (Bénézit, Hertz-Pannier, Dehaene-Lambertz, & Dubois, 2011). De manière générale, les travaux évaluant cette zone chez les dyslexiques rapportent sa plus grande taille et par conséquent un plus grand nombre de neurones dans le cerveau des dyslexiques (Robichon & Habib, 1998). Des différences de taille du corps calleux étaient déjà connues entre les entre cerveaux masculins et féminins (Habib, Gayraud, Oliva, & Regis, 1991 ; Luders, Toga, & Thompson, 2014).

4.1.3. Données issues de la situation d’écoute dichotique

La situation d’écoute dichotique a été largement employée pour évaluer la latéralisation hémisphérique du langage d’individus atteints de dyslexie. Cependant, toutes les études ne convergent pas vers un consensus. Certains chercheurs ont rapporté une asymétrie des réponses favorisant l’oreille droite alors que d’autres pas. Les études rapportent soit une dégradation générale des performances avec un avantage relatif de l’oreille droite (Koltuska & Grabowska, 1992), un avantage de l’oreille gauche (Kershner, Henninger, & Cooke, 1984) ou aucune asymétrie (Brunswick & Rippon, 1994). D’autres études ont montré que des enfants dyslexiques manifestaient un plus grand avantage de l’oreille droite, car leurs performances dans l’oreille gauche étaient considérablement altérées, et ce d’autant plus que la charge de traitement en mémoire de travail des stimuli augmentait (Lamn & Epstein, 1994 ; Moncrieff & Musiek, 2002).

Selon Obrzut et ses collègues (Obrzut et al., 1981), l’efficacité de la spécialisation hémisphérique et celle de la complémentarité hémisphérique, deux facteurs déterminants dans les effets de latéralisation des réponses observées, seraient moindres chez les enfants dyslexiques. Dans leur étude, ces chercheurs ont proposé à des enfants sains et dyslexiques de 7 à 13 ans d’identifier des syllabes CV au moyen du paradigme d’attention forcée. En situation non forcée, les deux groupes de participants ont montré un net avantage de l’oreille droite dans l’identification des stimuli, quel que soit leur âge. En condition FL, alors que les enfants sains présentaient toujours un avantage de l’oreille droite, un avantage de l’oreille gauche a été repéré chez les enfants dyslexiques. Enfin, pour les deux groupes de participants, la condition FR a provoqué un avantage de l’oreille droite, qui, malgré tout, était plus fort chez les enfants dyslexiques que chez les enfants sains. Ainsi, quelle que soit l’oreille indicée, les enfants sains ont été plus sensibles aux stimuli verbaux perçus dans l’oreille droite qu’à ceux perçus dans l’oreille gauche. Quant aux enfants dyslexiques, ils ont identifié, à chaque fois, les stimuli verbaux en fonction de l’oreille indicée. Les performances des enfants dyslexiques montrent que ces derniers sont plus sensibles aux biais attentionnels qu’au primat du traitement des stimuli verbaux par l’hémisphère gauche. Ce résultat pourrait s’expliquer par une faible interaction entre les deux hémisphères cérébraux pendant le traitement de la tâche et donc à un phénomène d’interférence de l’hémisphère cérébral non dominant. Un déficit de transmission au niveau du relais calleux est proposé par Obrzut et Mahoney (2011). De plus, il a été montré à plusieurs reprises que les enfants souffrant de dyslexie avaient beaucoup plus de difficulté à identifier des stimuli verbaux parvenant dans leur oreille gauche que des enfants sains (Obrzut et al., 1999; Obrzut & Mahoney, 2011). En manipulant les délais de latence entre l’apparition d’indices sonores et l’apparition de stimuli verbaux, Obrzut et ses collègues (1999) ont même montré que des enfants dyslexiques ne parvenaient pas à maintenir pendant plus de quelques secondes leur attention sur leur oreille gauche.

Ces recherches montrent un déficit d’inhibition et de flexibilité chez les enfants et adultes souffrant de dyslexie. Ces individus ont de la difficulté à inhiber l’information parvenant à leur oreille droite pour prendre en considération l’information de l’oreille gauche.

4.2. Un autre exemple : le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

4.2.1. Définition

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) constitue un des troubles de l’enfance les plus diagnostiqués avec 3 à 5 % des enfants présentant ce trouble. Les premiers symptômes émergent en principe très tôt au cours du développement, vers 3 ou 4 ans, mais c’est à dans le système scolaire que les symptômes explosent. Bien qu’il se présente plus souvent chez l’enfant que chez l’adulte, il est bon de rappeler que ce trouble persiste dans 50 à 80 % des cas pendant l’adolescence, ainsi que dans 50 % des cas à l’âge adulte (Barkley, 1997). Devant la prédominance des diagnostics posés sur les garçons, il a longtemps été cru que ce trouble touchait plus les garçons que les filles. Cependant, la manifestation du trouble serait différente dans les deux sexes : les garçons présenteraient plus d’impulsivité et d’hyperactivité que les filles qui démontreraient plus d’inattention. Dès lors, les filles seraient sous-diagnostiquées, car elles inquiéteraient moins leur entourage et rencontreraient moins de problèmes dans leur activité de socialisation.

La 4e version du texte révisé du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR, 2000) reconnaît trois principaux types de TDAH selon la prédominance de symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité ou bien un tableau mixte d’inattention avec hyperactivité/impulsivité (voir Tableau 2). Ces enfants dits hyperkinétiques (Classification internationale des maladies, CIM-10, 1992) sont souvent imprudents et impulsifs. Cette impulsivité les amène à être irréfléchis, désordonnés et sans retenue. Ils ont du mal à respecter les règles et la discipline, ce qui est un frein à l’enseignement scolaire. Dans la vie sociale, ces enfants sont mal acceptés par leurs pairs, car trop turbulents. Leurs relations familiales peuvent aussi être conflictuelles du fait de leur manque de rigueur et d’obéissance involontaires. Les troubles des apprentissages sont les troubles comorbides les plus fréquemment associés au TDAH.


CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DU TROUBLE : DÉFICIT DE L’ATTENTION/HYPERACTIVITÉ

  • A) Présence de (1) ou de (2) :
    • (1) Six des symptômes suivants d’inattention (ou plus) ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant :
      • a) Souvent ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités ;
      • b) A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux ;
      • c) Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ;
      • d) Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (non dû à un comportement d’opposition ni à une incapacité à comprendre les consignes) ;
      • e) A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités ;
      • f) Souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison) ;
      • g) Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, cahiers, crayons, livres, outils) ;
      • h) Souvent se laisse facilement distraire par des stimuli externes ;
      • i) À des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
    • (2) Six des symptômes suivants d’hyperactivité/impulsivité (ou plus) ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant :
      • Hyperactivité
      • a) Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège ;
      • b) Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;
      • c) Souvent, court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié ;
      • d) A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;
      • e) Est souvent « sur la brèche » ou agit souvent comme s’il était « monté sur ressorts » ; f) Parle trop souvent ;
      • Impulsivité
      • g) Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée ;
      • h) A souvent du mal à attendre son tour
      • i) Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (par exemple fait irruption dans les conversations ou dans les jeux).
  • B) Certains des symptômes d’hyperactivité/impulsivité ou d’inattention ayant provoqué une gêne fonctionnelle étaient présents avant l’âge de 7 ans.
  • C) Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans deux ou plus de deux types d’environnement différents (par exemple école, travail, maison).
  • D) On doit mettre clairement en évidence une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
  • E) Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours du trouble envahissant du développement, d’une schizophrénie, ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (trouble thymique, trouble anxieux, trouble dissociatif ou trouble de la personnalité).

Sous-types cliniques :

  • Déficit de type mixte ou combiné : les critères Al et A2 sont satisfaits pour les 6 derniers mois.
  • Déficit de type inattention prédominante : le critère Al est satisfait pour les 6 derniers mois, mais pas le critère A2.
  • Déficit de type hyperactivité/impulsivité prédominante : le critère A2 est satisfait pour les 6 derniers mois, mais pas le critère Al.

Tableau 2. Critères diagnostiques du TDAH selon le DSM-IV-TR.


4.2.2. Résultats de la neuro-imagerie

Une des théories les plus en vogue pour expliquer l’origine du TDAH fait référence à un syndrome hémisphérique droit (Stefanatos & Wasserstein, 2001). Une hypoactivité des régions frontales de l’hémisphère droit caractériserait ces individus lors de la réalisation de tâches comportementales (Vaidya et al., 2005). Tant chez des enfants que chez des adultes souffrant de TDAH, de nombreux chercheurs (voir Sullivan & Brake, 2003 pour une revue de littérature) ont, en effet, décrit des différences anatomiques et structurelles au niveau des régions frontales et frontostriatales de l’hémisphère droit. Un frein majeur à cette théorie réside ici encore dans l’absence d’un consensus entre les études réalisées. Si plusieurs études sont concordantes concernant l’existence d’une anomalie de l’hémisphère droit, d’autres études n’ont toutefois rapporté aucune anomalie de l’hémisphère droit ou bien encore ont décrit les mêmes anomalies dans l’hémisphère gauche (voir Seidman, Valera, & Makris, 2005).

La même inconsistance de résultats se retrouve dans les études évaluant le rôle du relais calleux dans le TDAH. Certains chercheurs ont rapporté que des régions de cette structure sont atrophiées (Baumgardner et al., 1996 ; Giedd et al., 1994 ; Hynd et al., 1991). Toutefois, des résultats contradictoires émanent de ces études quant à la localisation des anomalies repérées. Des anomalies de la structure postérieure du corps calleux sont parfois avancées (Lyoo, Noam, Lee, Kennedy, & Renshaw, 1996; Semrud-Clikerman et al., 1994) ; pour d’autres auteurs, ce sont des anomalies de la région antérieure (Baumgardner et al., 1996; Giedd et al., 1994), ou bien encore de la région postérieure et antérieure (Hynd et al., 1991). Pour d’autres chercheurs, aucune anomalie n’est même observée (Overmeyer et al., 2000). Si l’affirmation à propos de la présence d’anomies cérébrales avérées semble hasardeuse, les études complémentaires évaluant les processus et capacités affectées semblent constituer une source d’informations précieuses pour venir en aide à ces patients et fournir de nouvelles sources de compréhension du trouble.

4.2.3. Données issues de la situation d’écoute dichotique

En complément des données de la neuro-imagerie, les études en situation d’écoute dichotique permettent également de montrer que les enfants souffrant de TDAH présentent un développement immature du corps calleux. En effet, en utilisant une situation d’écoute dichotique avec identification de syllabes CV, Hale et ses collègues (2009) ont montré que des enfants souffrant de TDAH obtenaient des performances significativement moins bonnes que des enfants sains, spécifiquement dans l’oreille gauche. Le déficit d’identification des syllabes CV dans l’oreille gauche suppose un déficit de transmission inter-hémisphérique de l’information de l’hémisphère droit à l’hémisphère gauche. De la même manière, ces enfants ont manifesté une baisse de leurs performances dans leur oreille droite lorsque ceux-ci devaient identifier des mots bisyllabiques imprégnés de l’émotion « tristesse ». Dès lors, les auteurs en ont conclu que les enfants souffrant de TDAH n’éprouvaient aucune difficulté à réaliser une tâche d’écoute dichotique impliquant uniquement la spécialisation hémisphérique. En effet, ces enfants parvenaient à identifier correctement les syllabes CV dans leur oreille droite ainsi que les émotions dans leur oreille gauche. Cependant, les difficultés rencontrées par les enfants souffrant de TDAH sembleraient provenir d’un déficit de transmission inter- hémisphérique. Par ailleurs, une recherche récente portant sur les capacités de contrôle cognitif d’enfants TDAH pourrait apporter de nouvelles données à la connaissance de ce trouble et faire ainsi évoluer la prise en charge ou bien encore les moyens de diagnostic précoce (Øie, Skogli, Andersen, Hovik, & Hugdahl, 2014). En utilisant le paradigme d’attention forcée, l’objectif des auteurs était d’évaluer les capacités de contrôle cognitif d’enfants souffrant de différents sous-types de TDAH, soit le trouble principalement attentionnel (TDAH-PI), soit le trouble combiné attention/hyperactivité (TDAH-C), et de les comparer à un groupe d’enfants sains. En condition FL, chaque groupe d’enfants a montré un pattern de réponses différent : alors que les enfants sains manifestent un avantage de l’oreille gauche, les enfants TDAH-C n’ont montré aucun avantage significatif d’une oreille sur l’autre ; les enfants TDAH-PI ont, eux, montré un avantage significatif de l’oreille droite. Dès lors, cette étude a permis d’affiner les constats obtenus jusqu’alors auprès de ces populations : les capacités de contrôle cognitif d’enfants TDAH sembleraient varier selon le sous-type de trouble dont ils souffrent. Des enfants et adolescents souffrant de TDAH-PI montreraient davantage de difficulté à exercer un contrôle cognitif efficace que les autres enfants et adolescents souffrant de TDAH-C. Aisi, par extension, nous pouvons supposer que les besoins de traitement de ces deux sous-groupes d’enfants diffèrent de par leur plus ou moins grande capacité à résoudre d’eux-même les conflits cognitifs en initiant un contrôle exécutif efficace. À travers ces données, nous comprenons bien toute l’importance que prennent les recherches appliquées à la psychopathologie en situation d’écoute dichotique.