Abstract (English version)
Our work focused on the study of auditory orienting attention cues (with tone cues and verbal cues) in dichotic listening situations across development. Four experiments were carried out with 8…
Présentée et soutenue publiquement le 30 juin 2014 par Marion PHÉLIP pour obtenir le grade de Docteur de l’UNIVERSITÉ AIX-MARSEILLE.
Ma personnalité et ma manière de percevoir la vie m’amènent à penser que rien n’arrive par hasard. Tout ce qui est mis sur notre chemin a un but : nous faire évoluer. Que ce soit dans les épreuves difficiles ou dans les moments de bonheur, nous devons voir dans chaque évènement vécu l’opportunité de grandir un peu plus.
Avec le recul, je mesure aujourd’hui toute la portée de ces trois années de travail. Ce parcours initiatique m’a non seulement permis d’accroître mes connaissances scientifiques, mais surtout, il m’a permis de mieux me connaître, de me révéler à moi-même. Toute personne qui a suivi ce chemin avant moi s’accordera à dire qu’elle n’est plus la même depuis. Un travail de thèse concentre en très peu de temps (simplement trois ans dans mon cas) un tel éventail de situations et d’émotions que j’ai eu l’impression de vivre continuellement dans un manège à sensations, où les passages effrayants étaient bien plus nombreux que les passages agréables. Malgré tout, j’en ressors plus forte, plus confiante, et plus investie que jamais dans mon orientation professionnelle.
Pour toutes ces raisons, je tiens à remercier tout d’abord mon directeur de thèse, le Professeur Jacques Vauclair, qui m’a toujours soutenue et a su me montrer sa confiance à chaque instant, et ce depuis notre rencontre en 2009. Même si je ne pense pas avoir été une doctorante facile à gérer sur le plan émotionnel, il a toujours su être présent pour moi, dans une position juste et honnête, afin de me guider subtilement vers le bon chemin. De la même manière, même si mon thème de recherche n’était pas son domaine de prédilection, son implication dans mes travaux a toujours été entière et avisée. Sa bienveillance, son écoute et ses conseils m’ont permis de développer deux des qualités indispensables à une carrière scientifique, à savoir la rigueur et la patience. Même si un peu de pratique dans ce dernier champ me serait encore nécessaire, je peux désormais emprunter à Socrate la formulation suivante et dire que grâce à lui « j’ai toujours près de moi six amis fidèles. Leurs noms sont : Quand, Où, Quoi, Comment, Pourquoi et Qui. ». Je le remercie, de ce fait, de m’avoir fortement conseillé d’écrire l’article publié dans la Revue de Neuropsychologie en 2014 et de m’avoir toujours soutenue dans mes démarches de soumission d’articles scientifiques. Merci également pour l’ensemble de nos nombreux échanges qui ont toujours été d’une réactivité imparable. Enfin, je tiens essentiellement à le remercier du respect avec lequel il a accueilli et validé mes choix tout au long de ses trois années, que ces choix aient été professionnels ou personnels.
Je remercie également mon co-directeur, Julien Donnot. Sans sa présence je n’aurais pas pu vivre cette expérience. Je le remercie d’avoir proposé à la rentrée universitaire 2009 cette thématique de recherche qui m’accompagne depuis cette période.
Je souhaite également adresser mes vifs remerciements aux membres du jury qui ont bien voulu consacrer une partie de leur temps précieux pour évaluer mon travail.
Je remercie beaucoup l’ensemble des enfants des écoles d’Aix-en-Provence et de Toulouse ainsi que les étudiants de psychologie de l’université d’Aix-Marseille ayant participé aux différentes études réalisées lors de ma thèse. Je n’oublie pas non plus les directeurs d’école, inspecteurs d’académie, professeurs des écoles et les parents d’élèves qui ont accordé de l’intérêt à mes recherches et m’ont donné la chance d’évoluer avec eux sur ces courtes périodes d’expérimentation. Ces rencontres ont été pour moi une belle source d’enrichissement.
J’exprime également mes remerciements à l’ensemble des membres du laboratoire PsyCLÉ et tout particulièrement à Céline qui n’a pas hésité à partager son vécu et ses sentiments avec moi, qui m’a offert une écoute et de précieux conseils, ainsi q’à Thomas pour ses compétences en informatique et surtout sa joie de vivre complètement communicative. J’ai apprécié de pouvoir évoluer au sein de ce laboratoire, où règne une dynamique très agréable grâce à la bienveillance de l’ensemble de ses membres.
Je ne peux pas citer les membres du laboratoire PsyCLÉ sans remercier les doctorants et post-doctorants avec qui j’ai partagé plusieurs moments au cours de ces trois années : Marlène, Hélène, Ingrid, Catherine, Aurore, Andréa, Anaïs et surtout Joanna (du laboratoire LPC) dont la rencontre a été très marquante. Merci à toutes pour nos échanges sérieux…et moins sérieux.
Enfin, je tiens à clore ses remerciements en citant ma famille et mes amis qui ont toujours répondu présents à tous mes nombreux appels à l’aide, et ont su me secouer, me conseiller et me dynamiser quand cela était nécessaire. Merci à ma mère, Danielle, de m’avoir supportée au long de ces trois années, mon père, Alain, pour avoir tenté de comprendre ce que je faisais, ma belle-mère, Maïté, pour ses bons petits plats réparateurs, mon frère, Thomas, pour son soutien moral de chaque instant, et ma tante Claude pour sa relecture de dernière minute. Rien n’est plus important que la famille et ces trois années m’ont permis d’apprécier à sa juste valeur la chance que j’ai : peu importe ce que je pouvais penser de moi-même, ma famille est toujours restée à mes côtés et a toujours cru en moi. Je ne leur dirai jamais assez à quel point je les aime et quelle chance j’ai qu’ils soient présents pour moi. Ceci s’adresse aussi à vous Audrey et Émilie, la page de mon histoire aixoise ne serait pas la même sans les EAM. Enfin, je pense aussi à toi Sébastien, ta rencontre m’a beaucoup apporté et ta présence, aussi lointaine qu’elle soit, m’a permis de vivre cette fin d’aventure de la meilleure manière qui pouvait exister.
Nos recherches ont porté sur l’étude des indices d’orientation (sonores et verbaux) de l’attention auditive dans une situation d’écoute dichotique au cours du développement. Quatre expériences ont été proposées à des enfants âgés de 8 à 12 ans ainsi qu’à des adultes. Si les deux types d’indices permettent aux populations adultes d’orienter efficacement leur attention vers leur deux oreilles pour identifier les stimuli cibles et pour résoudre les conflits cognitifs induits par les conditions d’orientation, en revanche, seuls les enfants de plus de 9 ans utilisent les indices verbaux pour orienter efficacement leur attention et résoudre les conflits cognitifs. En deçà de cet âge, les enfants réussissent à orienter et contrôler de façon correcte leur attention uniquement à l’aide des indices sonores.
L’ensemble des résultats suggère (a) que les capacités d’orientation de l’attention se développent en synergie avec le développement cérébral (maturation du cortex préfrontal qui connait une accélération vers 9 ans) et (b) que des indices verbaux favorisent une orientation efficace de l’attention des enfants de moins de 9 ans ainsi que des performances élevées d’identification des stimuli dans leurs deux oreilles
Nous avançons l’hypothèse selon laquelle le rôle facilitateur des indices verbaux résulterait de la pré-activation des processus top-down qu’ils suscitent. En effet, les processus top-down s’avèrent être nécessaires à un contrôle attentionnel de qualité. Ainsi, la présentation de ces indices favoriserait l’activation de ces processus, qui sont difficilement sollicités par les jeunes enfants. L’immaturité du cortex pré-frontal des enfants de moins de 9 ans pourrait expliquer les difficultés d’activation spontanée.
Écoute dichotique, attention, enfants, indices sonores, indices verbaux, développement.
Our work focused on the study of auditory orienting attention cues (with tone cues and verbal cues) in dichotic listening situations across development. Four experiments were carried out with 8…
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